Malgré un contexte économique difficile en Europe ces dernières années, certains secteurs comme l’industrie cosmétique et nutraceutique poursuivent une croissance significative. Alors que le secteur européen de la cosmétique est estimé à 72 milliards d’euros, le secteur de la nutraceutique est également en expansion avec des consommateurs de plus en plus concernés par les sujets tels que la santé, le vieillissement de la population et l’image positive des produits dits naturels. Le marché européen des compléments alimentaires devrait atteindre 10.3 milliards d’euros d’ici 2020. Ces secteurs sont donc caractérisés par une forte demande de la part des consommateurs pour un retour aux produits naturels issus de ressources locales.
Actuellement, la majorité des actifs naturels utilisés dans les formulations cosmétiques ou nutraceutiques sont importés alors qu’une grande biodiversité est présente, notamment dans les régions du Nord-Ouest. Une grande quantité de résidus présente dans les zones couvertes par le programme Interreg Europe du Nord-Ouest, zones connues pour leurs secteurs arboricoles et viticoles ne sont pas pleinement exploitées et donc utilisées pour l’approvisionnement en actifs naturels.
L’objectif de ce projet est de transformer les résidus agricoles de la région Europe du Nord-Ouest en composés bioactifs afin de les utiliser dans des secteurs industriels clés tels que les domaines de la cosmétique et de la nutraceutique, puis dans une seconde phase, dans les domaines de l’énergie, de la chimie et de l’agriculture.
Comment fonctionne le processus ?
Des méthodes innovantes et évolutives telle que l’extraction respectueuse de l’environnement et le traitement biochimique seront mis en place afin d’obtenir des biosolvants et des produits chimiques biosourcés. Le projet vise à créer des chaînes de valeur durables et des opérations biosourcées dites « zéro déchet ».
Les différentes étapes
La production de bioactifs par extraction
Un traitement biochimique (qui peut être appelé fermentation) transformant des fractions lignocellulosiques en biosolvants et produits chimiques biosourcés.
Les résidus finaux seront utilisés pour produire du biogaz et de l’engrais
La coopération transnationale permise par le projet permettra d’ouvrir de nouvelles voies pour recycler les résidus des secteurs de l’agriculture, de la viticulture et de l’arboriculture
L’identification et la formulation de nouveaux produits cosmétiques et nutraceutiques à partir de matières premières renforcent l’économie locale en développant de nouvelles chaînes de valeur régionales
Les avantages du projet
Le projet crée une chaîne de valeur durable dans le secteur agro-industriel et renforce la compétitivité de l’Europe grâce à la complémentarité de ses secteurs d’activité et de son réseau de PME. Le projet est conforme au concept d’économie circulaire et présente des avantages sociaux, environnementaux et économiques.
Grâce à la création de nouvelles chaînes de valeur régionale, les producteurs locaux seront en mesure de trouver des alternatives pour une valorisation économique de leurs résidus auprès des entreprises et partenaires locaux. Par la suite, ces entreprises bénéficieront de ressources locales pour le développement de leurs produits.
Avantages sociaux : création d’emplois, interactions industrielles intersectorielles pour les régions. Le projet permettra également de créer un échange de savoir-faire avec les instituts scientifiques locaux.
Les activités du projet sont possibles grâce au soutien financier du Fonds Européen de Développement Régionale (FEDER) via le programme Interreg Europe du Nord-Ouest (financement de 1 744 580,84€).
Coordinateur | AgroParisTech Innovation (Florent Allais, URD ABI) |
Partenaires | CELABOR ; Delphy ; Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) ; Prüf- und Forschungsinstitut Pirmasens e.V. center (PFI) ; Pôle Cosmetic Valley ; Pôle IAR (associated partner) ; Pôle Nutrition Santé Longévité ; Université de Reims Champagne Ardenne (URCA) ; Valbiom |
Pour en savoir plus :