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Dans la production scientifique, il y a des résultats, à partir desquels nous cherchons des interprétations, et il n’est jamais très clair de mélanger ces deux étapes.
Voilà pourquoi je suis assez opposé aux revues scientifiques qui mettent dans une même partie les résultats et les discussions.
Cette idée de séparer les faits et les interprétations n’est pas seulement une règle en science, mais également en bon journalisme, et Hubert Beuve-Méry, directeur du journal Le monde a souvent répété le conseil : « donner d’abord les faits, puis les interprétations ».
En science, l’expérience prouve que le mélange de l’énoncé des résultats et de l’interprétation de ces derniers conduit souvent à une espèces de discours ambigu, où l’on ne sait pas bien, à la lecture, ce qui a été établi par qui. Il vaut donc bien mieux poser d’abord tous les faits : donner les résultats des mesures, donner les valeurs des incertitudes, décrire les résultats d’ajustements en indiquant les écarts à ces derniers… Tout étant posé, décrit, alors il devient possible d’interpréter, de commenter et d’évaluer en fonction d’objectifs qui doivent être parfaitement clairs.
Et avec ces deux parties, résultats d’une part et discussion d’autre part, on aura mieux indiqué à nos collègues ce qui relève vraiment de notre travail expérimental, et ce qui relève d’une partie d’élaboration théorique, sur le socle des données obtenues.