(crédit photos : T. Fresquet)
La population actuelle est lhéritière du très vaste mouvement de transhumance qui, depuis le Moyen-Age, envoyait des millions de brebis depuis les garrigues du Languedoc jusquen Aubrac, Margeride et sur toute la chaïne des Cévennes. Le XXe siècle sera marqué par un déclin continu de la transhumance languedocienne. Les raisons sont multiples : la reconstitution du vignoble, le reboisement de l’Aigoual, la myxomatose, qui entraînera la fermeture du milieu puis la brucellose ovine. Cette situation sanitaire catastrophique a grevé la pratique de la transhumance jusqu’à l’adoption d’une politique sanitaire efficace à la fin des années quatre-vingt. Largement absorbée pendant une vingtaine dannées par des infusions LACAUNE, BMC et TARASCONNAIS, elle reprend un nouveau départ grâce à la motivation de sept éleveurs, et à laide des deux Parcs Naturels des Cévennes et des Grands Causses.
En 1994, sous l’impulsion du Parc Naturel Régional des Grands Causses, une action est entreprise pour la caussenarde des garrigues. Une association est alors créée, qui regroupe cette race ainsi que la Raïole et la rouge du Roussillon. Dans un premier temps, l’action va réussir à fédérer jusqu’à six éleveurs et près de 3 000 brebis caussenarde. Une douzaine de béliers ont leur semence congelée, et 1 100 doses prennent le chemin de la Cryobanque Nationale. La population totale peut être estimée à 3 000 brebis dans moins de 10 troupeaux.
Silhouette élancée, robe d’un
blanc très pur, dit « crayeux », toison courte et peu étendue, quasiment en
carapace, tête légèrement busquée, oreilles très courtes : la caussenarde des
garrigues ne ressemble pas du tout à ses « cousines » Blanche du Massif Central,
Lacaune ou Préalpes.
Effectifs | nombre de brebis : 2 000 |
Qualités maternelles | prolificité : 1,30 à 1,50 |
Qualités bouchères | GMQ ( mâles doubles) : 150 g GMQ (mâle simple) : 263 g |
pour en savoir plus : base de données du BRG |
Les traits dominants de la race sont un instinct grégaire très poussé, son habitude de marcher en permanence, même en mangeant, et surtout le désaisonnement. C’est une brebis aux grandes qualités d’élevage : maternelle, calme, sans problèmes de mammites et agnelant facilement. Si c’est la brebis idéale des milieux difficiles, des grands espaces et des grands troupeaux, elle est tout aussi bien adaptée à une conduite sédentaire, en parc, sur des espaces de parcours.
Les troupeaux de grande transhumance hivernent dans les garrigues de lHérault, et estivent sur le Mont Lozère ou les Grands Causses.
Pour la commercialisation, deux marchés bien précis : l’agneau léger d’une vingtaine de kilos né début septembre (au retour de transhumance) et vendu dès la Toussaint à l’export ou aux engraisseurs du bassin de Roquefort ; ou l’agneau lourd en circuit court.
Structure Raciale |
les races domestiques françaises |
les races ovines françaises |
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septembre 2007